Deux journalistes marocains, qui ont regagné Casablanca dimanche après avoir été refoulés sur Rome par les autorités en compagnie de deux autres de leurs confrères, ont indiqué que le groupe de journalistes marocains ont fait l'objet à l'aéroport d'Alger d'un "traitement inhumain indigne des bonnes relations existant entre les peuples algérien et marocain". Dans une déclaration par téléphone à la MAP, le journaliste Mounir Al Kantaoui, du journal "Al Baidaoui" a indiqué que "dès leur arrivée à l'aéroport d'Alger, les journalistes marocains ont été traités de façon inhumaine par la police des frontières".
"On nous a traité comme des immigrés clandestins ou comme des voyageurs détenant des passeports ou un visa falsifiés", a-t-il dit. "Nous avons été retenus de 10h30 jusqu'à 17hOO (heure algérienne) sans motif dans une chambre composée de chaises en fer en compagnie d'immigrés clandestins africains en présence d'éléments de sûreté", raconte-t-il.
Après des heures de souffrances et l'arrivé d'une délégation de sécurité, un de ses membres a affirmé que nous devions être refoulés et que nos passeports ne seront pas signés pour ne pas laisser de traces de notre refoulement.
Enfin, ils nous ont refoulés manu militari et nous ont conduit sous escorte à destination d'un avion de la compagnie aérienne italienne. Dans une déclaration similiaire, le journaliste Chafai Mohamed Salem, du journal "Al Ahdath Al Maghribia" a indiqué qu'ils "ne s'attendaient pas que les autorités algériennes agissent ainsi du fait que la surveillance rapprochée qu'ils ont subis à la salle de l'aéroport par les responsales a laissé en nous une mauvaise impression".
A notre arrivée à Rome, les autorités à l'aéroport ont exprimé "leur étonnement, puisque nous ne disposions pas d'un document qui explique le refoulement et les causes de cette décision", a t-il indiqué.