L'élection dimanche des instances du Conseil français du culte musulman (CFCM) s'est soldée par une victoire de la Fédération nationale des musulmans de France (FNMF, proche du Maroc). La FNMF a obtenu 19 sièges au conseil d'administration.
L'Union des organisations islamiques de France (UOIF, placée dans la mouvance des fondamentalistes des Frères musulmans) a perdu du terrain, tandis que la Grande Mosquée de Paris (GMP, proche de l'Algérie) a progressé. La FNMF était déjà arrivée en tête lors de la première élection du CFCM en avril 2003.
L'UOIF et la GMP ont elles chacune obtenu 10 sièges, selon les résultats annoncés par la commission électorale. Le Comité de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF) obtient un siège, la liste d'union des mosquées de l'île de la Réunion deux sièges et les indépendants conduits par la mosquée Al-Islah de Marseille un siège.
Le conseil d'administration du CFCM se réunira dimanche prochain pour élire le bureau exécutif, son organe dirigeant. La participation s'est élevée à 85 % et le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy s'est félicité de cette «forte implication» des musulmans de France.
Les 5219 délégués de 1230 mosquées ont également désigné l'assemblée générale du CFCM ainsi que les conseils d'administration et bureaux des Conseils régionaux du culte musulman (CRCM), dont les présidents devraient être élus fin juin/début juillet.
Les instances du CFCM avaient été élues en avril 2003 pour la première fois pour deux ans. Cette fois-ci, elles sont désignées pour trois ans afin de gérer des questions touchant au culte musulman comme l'abattage des moutons lors de la Fête du sacrifice, l'organisation du pèlerinage à La Mecque ou celle du marché de la nourriture halal ou encore le développement de carrés musulmans dans les cimetières.
Source : ATS
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