Environ 46 millions d'Iraniens sont invités à voter vendredi pour désigner le successeur de Mohammad Khatami dans l'élection présidentielle à l'issue la plus incertaine depuis la révolution islamique de 1979.
En effet, la lutte est très serrée entre les sept candidats en lice pour ce premier tour. Un second tour, le premier en 26 ans d'histoire de la République islamique, est même envisagé.
La participation, un des enjeux principaux de cette élection, semble relativement importante, malgré l'appel au boycottage lancé par des étudiants et certaines personnalités, comme le dissident emprisonné Akbar Ganji et le prix Nobel de la paix Shirin Ebadi.
Selon le ministère de l'Intérieur, elle dépasserait les 50 %.
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Pourtant, les derniers sondages indiquaient que près de la moitié des électeurs n'avaient pas l'intention de se rendre aux urnes. Les femmes, qui avaient voté en masse pour le président sortant Mohammad Khatami en 1997, en pensant voter pour le changement, se montrent désabusées de la politique.
Les États-Unis et l'Union européenne ont mis en doute la légitimité du scrutin, supervisé par le Conseil des gardiens. Cet organe non élu a disqualifié plus de 1000 candidats, dont toutes les femmes.
Les premiers résultats sont attendus pour samedi. Un éventuel second tour aurait lieu le 24 juin ou le 1er juillet