Corruption

Je livre à votre réflexion ce petit article paru ce matin dans le quotdien "Al Bayane" :

Avec une note de 3,2/10 : Le Maroc s¹enlise dans la corruption (10/20/2005)


La corruption ne recule pas dans notre pays. Pire, elle est en train de s¹aggraver, si on se réfère aux résultats relatifs à l¹Indice de perception de la corruption qui viennent d¹être publiés par Transparency international.
L¹Association marocaine de lutte contre la corruption réagit et met en avant la nécessité d¹une stratégie concertée de lutte contre la corruption.
En 2005, le Maroc se positionne au 78e rang parmi les 158 pays concernés par les enquêtes relatives à la perception de la corruption. Il obtient la note peu enviable de 3,2 point sur 10, dans l¹échelle de la transparence. Ce résultat s¹effectue sur la base d¹études réalisées par 8 organismes indépendants sur la base de sondages effectués auprès des milieux d¹affaires, d¹analystes de risques pays, de diplomates et d¹universitaires.
A cette place non réconfortante, le Maroc est au même rang que le Sénégal, Sri Lanka, machine...
Ainsi, et à l¹exception de l¹amélioration constatée en 2000 avec l¹obtention de 4,7 points et l¹emplacement au 37e rang, l¹évolution du classement du Maroc n¹a cessé de se détériorer en reculant du 45e rang en 1999, au 52e en 2002, 70e en 2003 et ensuite au 77e rang en 2004. Quant aux notes moyennes successives récoltées, elles ont baissé de 4,1 points en 1999, à 3,7 en 2002, 3,3 en 2003, 3,2 en 2004 et 3,2 points en 2005.
Dans son nouveau classement, le pays se trouve précédé par neuf pays arabes, en l¹occurrence, Oman (28e), EAU (30e), Qatar (32e), Bahreïn (36e), Jordanie (37e), Tunisie (43e), Koweït (45e ), Egypte, Arabie Saoudite et Syrie (70e ). En revanche, il devance le Liban, l¹Algérie, le Yémen, la Palestine et l¹Irak.
Devant ces résultats qui confirment l¹aggravation d¹un fléau qui ravage amplement le pays et dont les conséquences sont néfastes pour son développement économique et social, Transparency Maroc réagit en tirant de nouveau la sonnette d¹alarme tout en estimant que «le renversement de la tendance est possible» si «une volonté réelle traduite en mesures concrètes» existe.
Ces mesures devraient assurer l¹indépendance du système judiciaire et l¹effectivité de la loi, mettre en ¦uvre le principe de l¹obligation de rendre compte à tous les échelons et les rouages de l¹Etat, garantir le respect des droits par l¹efficacité de recours immédiats et enfin donner suite aux différentes affaires révélées à l¹opinion publique et dépasser les situations d¹impunité.
L¹ONG marocaine de lutte contre la corruption insiste également sur l¹urgence de l¹élaboration d¹une «stratégie nationale avec l¹adhésion et la participation des citoyens et tous les acteurs ainsi que la mise en ¦uvre concertée du plan d¹action de lutte contre la corruption proposé par le gouvernement en juillet 2005».
Enfin, elle considère qu¹il est urgent que le Maroc ratifie la Convention des Nations Unies de lutte contre la corruption - signée en décembre 2003 par notre pays - et mette en ¦uvre, de manière concertée, toutes ses dispositions.
Parmi les dispositions les plus recommandées par L¹ONG, celle de doter le pays, d¹une agence de lutte contre la corruption bénéficiant de missions et d¹une assise juridique claires, de l¹indépendance sur le plan des moyens humains, financiers et matériels pour assurer son « efficacité et crédibilité ».

Mustapha Znaidi

Quel homme "intègre" va-t-on désigner pour présider cette agence ? Les paris sont ouverts.

la corruption gangraine notre pays et biaise tout le système. cela dit, j'ai déjà émis ailleurs des réserves sur les résultats de transparency du fait de la méthodologie utilisée pour calculer son indice.

il faut savoir que c'est un indice de perception, donc très relativisable et toute comparaison directe entre pays est une erreur méthodologique. je connais très bien ce problème puisque je travaille en tant qu'analyste dans un institut de sondage.

par exemple, une note synthétique de 3,2 au maroc et la même en égypte ne veulent strictement pas dire que les 2 pays sont à un même niveau de corruption. ce sont les perceptions des populations échantillonnées (décideurs économiques, experts en risque et notation, acteurs politiques...) et elles sont très souvent divergentes de par le vécu et les conditions locales.

dans le monde des sondages, il est établi qu'une note de satisfaction de 7/10 donnée en allemagne est bien plus significative qu'une note de 8/10 en italie. et qu'une réponse favorable à 50% en grande-bretagne est plus "crédible" qu'un 70% grec, espagnol ou portugais. c'est pourquoi il existe des modèles qui ont permis d'obtenir des coefficients correctifs par pays. et ça, ce n'est pas intégré dans la méthodologie de transparency.

dans notre exemple, ils se peut que la corruption soit un peu plus "tolérée" en égypte qu'au maroc (ou l'inverse pour qu'on me dise pas que je prends parti). et c'est suffisant pour casser cet indice.

bref, c'est un peu le même problème que rencontrent les économistes pour définir une notion de pouvoir d'achat qui pourrait être comparable au niveau international, sans avoir recours aux taux de change des monnaies qui induisent fortement en erreur... et c'est pour ça qu'on utilise assez souvent un meilleur indice, l'indice "Big Mac" (qui tire son nom du hamburger) mais ça c'est une autre histoire!

peut-être une prochaine fois


enfin, tout ça pour dire qu'il faut manipuler les chiffres de transparency avec prudence et ne pas leur prêter plus qu'ils ne veulent dire.

Irishman a écrit:

la corruption gangraine notre pays et biaise tout le système. cela dit, j'ai déjà émis ailleurs des réserves sur les résultats de transparency du fait de la méthodologie utilisée pour calculer son indice.

il faut savoir que c'est un indice de perception, donc très relativisable et toute comparaison directe entre pays est une erreur méthodologique. je connais très bien ce problème puisque je travaille en tant qu'analyste dans un institut de sondage.

par exemple, une note synthétique de 3,2 au maroc et la même en égypte ne veulent strictement pas dire que les 2 pays sont à un même niveau de corruption. ce sont les perceptions des populations échantillonnées (décideurs économiques, experts en risque et notation, acteurs politiques...) et elles sont très souvent divergentes de par le vécu et les conditions locales.

dans le monde des sondages, il est établi qu'une note de satisfaction de 7/10 donnée en allemagne est bien plus significative qu'une note de 8/10 en italie. et qu'une réponse favorable à 50% en grande-bretagne est plus "crédible" qu'un 70% grec, espagnol ou portugais. c'est pourquoi il existe des modèles qui ont permis d'obtenir des coefficients correctifs par pays. et ça, ce n'est pas intégré dans la méthodologie de transparency.

dans notre exemple, ils se peut que la corruption soit un peu plus "tolérée" en égypte qu'au maroc (ou l'inverse pour qu'on me dise pas que je prends parti). et c'est suffisant pour casser cet indice.

bref, c'est un peu le même problème que rencontrent les économistes pour définir une notion de pouvoir d'achat qui pourrait être comparable au niveau international, sans avoir recours aux taux de change des monnaies qui induisent fortement en erreur... et c'est pour ça qu'on utilise assez souvent un meilleur indice, l'indice "Big Mac" (qui tire son nom du hamburger) mais ça c'est une autre histoire!

peut-être une prochaine fois


enfin, tout ça pour dire qu'il faut manipuler les chiffres de transparency avec prudence et ne pas leur prêter plus qu'ils ne veulent dire.

walayni ch7al kante fih men hedra hadak bou9er3a
twa7echto l'meskhote...