Jeudi, 1.500 Africains ont tenté de franchir les clôtures qui séparent le nord du Maroc de l'enclave espagnole. Cette fois, aucun d'entre eux n'a pu passer la frontière. Reste les 1.600 clandestins réfugiés à Melilla. Madrid invoque un accord conclu en 1992 avec Rabat pour expulser ces clandestins.
Pour le chef du gouvernement espagnol, José Luis Zapatero : "Notre priorité est de changer la manière dont nous percevons les zones méditerranéenne et africaine. Ces changements de regards doivent devenir l'une des priorités de l'Union européenne".
L'immigration clandestine est en effet un problème pour plusieurs pays membres de l'Union européenne, comme la France.
Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy s'est rendu hier en Lybie pour en débattre avec le colonel Kadhafi : "Si on veut contrôler les choses sur la Méditerranée, on a besoin avec l'Algérie, avec le Maroc, avec la Tunisie et avec la Libye d'une coopération. Sinon, on ne pourra rien contrôler".
L'Italie doit elle aussi faire face aux flots de migrants qui échouent quotidiennement sur l'île de Lampedusa. Des clandestins expulsés vers la Lybie, notamment.
Rabat tente, pour sa part, de coopérer avec les autorités espagnoles en ce qui concerne les enclaves de Ceuta et Melilla, situées au nord du Maroc. Une aide parfois musclée. Lors d'un assaut vers la frontière espagnole, la police marocaine a arrêté près de 300 clandestins et en a tué 6 autres par balles.
Source : EuroNews